Je poursuis ma lecture du guide Eduscol "Pour enseigner la lecture et l'écriture au CE1".
J'ai déjà abordé la première partie consacrée à la lecture dans cet article.
Voici ici ce que je retiens de la partie qui traite de la compréhension de texte :
III - Quels supports et quelle méthode pour comprendre les textes ?
Comprendre des textes : quelques principes issus de la recherche
Un schéma est présenté p36.
- Il y a un lien entre mémoires (de travail et à long terme) et compréhension
- Il y a un lien entre attention et compréhension (Lors de la lecture, il faut exercer une vigilance orthographique et mobiliser les connaissances grammaticales, attirer son attention sur les indices morphosyntaxiques, repérer les terminaisons des mots, porter attention à la ponctuation, aux connecteurs, aux reprises anaphoriques.)
Le professeur invite l'élève à émettre des hypothèses sur les mots dont il ignore le sens, en fonction du contexte, ou à partir de leur morphologie.
- Il y a un lien entre décodage, compréhension orale et compréhension de textes
- Il y a un lien entre volume de textes lus et compréhension (Il y a une corrélation entre le plaisir de lire et la performance en compréhension de l'écrit. Il faut proposer des lectures dans tous les domaines d'enseignement, comme par exemple des textes documentaires en sciences.)
Comprendre des textes : des principes clés pour la pratique de la classe
Les textes doivent être variés (textes pour consolider les correspondances graphèmes / phonèmes, textes courts pour guider la compréhension, textes longs lus par l'élève, oeuvres littéraires lues par le professeur, lectures personnelles, textes lus dans les autres domaines d'enseignement).
Il peut être intéressant de mettre en place un dispositif pour échanger en classe sur les lectures personnelles.
Des indications horaires sont données :
- consolidation graphèmes/phonèmes : 1h par semaine
- lecture-compréhension : 1h30 par semaine (3 fois 30 minutes)
- lecture à voix haute : 2h par semaine (6 fois 15 minutes, et une fois 30 minutes)
- lecture de textes longs par les élèves : 30 minutes
- lecture de textes longs par le professeur : 15 minutes
- lecture dans les autres domaines : 30 minutes
- grammaire : 45 minutes
- orthographe : 1h par semaine
- écriture et copie : 1h par semaine
- rédaction : 30 minutes par semaine
- vocabulaire : 1h par semaine
Travailler la compréhension sur des phrases et de petits textes dans le cadre d'activités ritualisées
C'est le bon support pour travailler les reprises anaphoriques, les inférences, et la compréhension de mots.
Des exemples sont proposés p47 à p49
Je retiens l'idée de la "copie-devinette", qui conjugue la copie, la compréhension d'un texte court, le tout sous un aspect ludique.
Travailler la compréhension à partir de textes lus par l'élève
Un texte didactisé est préférable à un extrait littéraire. Il doit comporter des éléments qui font obstacle à la compréhension mais reste à la portée des élèves de CE1.
Les élèves les plus en difficulté disposent d'un texte simplifié (avec vocabulaire et syntaxe simplifiés, moindre longueur, corps de police agrandi).
Le travail en petit groupe est préférable, pour enrôler tous les élèves.
La séance est courte et très régulière (deux à trois fois par semaine). Elle porte sur un ou deux éléments de complexité au maximum : identification des personnages, inférences, reprises anaphoriques, temporalité, relations de causalité, etc.
Le professeur reformule avec les élèves, à l'issue de la séance, les stratégies qu'il faut retenir. Elles sont archivées avec le texte étudié dans le cahier de lecture. (Des exemples sont proposés p50 à p53)
Travailler la compréhension à partir de textes longs
Au préalable, le professeur a identifié les obstacles potentiels à la compréhension.
La séquence commence par une lecture du professeur (sans les images : elles sont à garder pour plus tard).
Une séance d'anticipation peut avoir permis aux plus fragiles de découvrir le contexte.
La première séance est consacrée à la lecture du professeur et à des questions, à partir desquelles les élèves vont émettre des hypothèses sur le sens général, les personnages, les lieux, les actions, les rapports de causalité, les intentions, la chronologie du récit... Cette phase dure 15 minutes, puis des traces des échanges sont gardées.
La seconde séance est différée (par exemple au lendemain) : elle permet de confronter les hypothèses au texte. Le texte est lu plusieurs fois par les élèves à voix basse, puis les hypothèses sont interrogées. Le point de vue est justifié en s'appuyant sur les mots du texte. Enfin, à partir des obstacles rencontrés et des erreurs d'interprétation, le professeur institutionnalise le savoir.
Le but est de donner une stratégie de compréhension transférable à tous les textes.
Propositions de prolongement :
- questionnaire vrai / faux
- puzzle de lecture (découpage du texte en cinq à sept parties, à reconstituer par binôme)
- rédaction
- raconter l'histoire (langage oral)
Travailler la compréhension à partir de textes documentaires
Deux exemples sont donnés :
Le texte documentaire :
on peut travailler avec un questionnaire vrai / faux / on ne peut pas répondre.
Le texte fonctionnel, comme une notice de montage :
on peut réaliser le montage (après explication des mots difficiles au préalable), puis on peut faire un puzzle de lecture, en y glissant des phrases intruses.
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